Source: News-front.com
Le premier Janvier le Brexit est devenu une realité: causes et conséquences d’un di un événement historique
Le Brexit est devenu une realité. Après quatre ans de négociations et de nombreuses controverses, le Royaume-Uni quitte l’Union européenne, dans laquelle il est entré en 1973.
Comme prévu, il n’y a pas eu de «Hard Brexit», dont la perspective terrifiait les deux côtés de la Manche; d’autre part, un accord a été trouvé (dans le plus pur style économiste européen) qui permet de résoudre les problèmes les plus urgents et de reporter la résolution des autres à une date ultérieure.
Indépendamment des déclarations britanniques et européennes, le Brexit est un choc incroyable pour le Vieux Continent. Voyons brièvement quels changements et essayons de prédire ce qui va se passer maintenant.
Source: La Croix
Tout d’abord, ce qui nous préoccupe plus étroitement, nous les citoyens.
L’entrée au Royaume-Uni sera possible avec un visa de touriste pour un maximum de 90 jours.
Pour résider et travailler, cependant, vous aurez besoin d’un permis de séjour qui pourra être obtenu grâce à un système de points basé sur divers facteurs tels que le travail, l’éducation et les possibilités économiques; une fois qu’un certain score sera atteint, le permis de séjour sera délivré automatiquement.
Cependant, rien ne change pour les citoyens européens résidant déjà au Royaume-Uni (plus de 4 millions) qui, grâce à l’accord conclu par l’Union européenne, devront simplement s’inscrire dans un registre appelé “EU Settlement Scheme » d’ici juin 2021.
Il y aura également peu de changements pour les marchandises entrant au Royaume-Uni, qui ne seront pas soumises à des taxes, mais devront subir une bureaucratie douanière renouvelée, ce qui ralentira le flux.
L’Irlande du Nord est une exception; le libre-échange est maintenu ainsi que la libre circulation des hommes et des biens avec l’Irlande, dont elle dépend largement pour l’importation / l’exportation de biens et de services.
Cette concession sera cependant compensée par la création d’un dédouanement entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni.
Source: Franceinfo
D’un autre côté, il y a différents discours à aborder. D‘un point de vue politique.
Le Brexit devait retirer l’Écosse, l’Irlande du Nord et le Pays de Galles de l’UE et les rapprocher définitivement de Londres et risquerait à la place d’avoir l’effet inverse.
En Ecosse, la volonté de retour en Europe a repris de la vigueur, mais en quittant le Royaume Uni (comme clairement exprimé par le président écossais Nicola Sturgeon).
Mais peut-être encore plus incroyable et peut-être définitif est ce qui se passe en Irlande du Nord. Ici, comme mentionné, les douanes ne seront pas installées vers Dublin, mais vers Londres. Ce choix, fait pour protéger les citoyens transfrontaliers des deux pays irlandais, rapproche en fait Belfast de Dublin et creuse un nouveau sillon avec la Grande-Bretagne.
Seul le temps nous dira si c’est le début de l’unification finale de l’île.
Dans l’ensemble, l’Europe peut être considérée comme satisfaite du résultat final. Il a perdu une pièce importante, mais il a été patient dans les négociations, révélant le bluff de l’administration de May et de Johnson.
En fait,( ils n’ont jamais hésité à parler) d’un « Hard Brexit » pour tenter de réduire les conditions, également avec le soutien de Trump.
Au cours des deux derniers mois, cependant, tout a changé : Biden a remplacé Trump à la Maison Blanche en supprimant un grand allié de Londres, tandis que Bruxelles est restée froide jusqu’à la fin des négociations, obligeant Johnson à faire des compromis.
La sortie du Royaume-Uni favorise la France qui reste ainsi la seule nation de l’Union à disposer d’un siège permanent au Conseil de sécurité et à la bombe atomique; Certes, Paris ne manquera pas d’affirmer ces valeurs pour rééquilibrer la relation avec l’Allemagne, jusqu’alors déséquilibrée vis-à-vis de Berlin.
Source: lepoint.fr
Seul le temps dira clairement ce qui arrivera à l’UE et au Royaume-Uni après cet événement important; difficile de faire des prédictions à ce sujet.
Beaucoup plus certaine est l’amertume pour l’affaiblissement de l’Union européenne, qui pour la première fois de son histoire voit ses membres diminuer, avec un regret incroyable, d’ailleurs, pour l’abandon britannique du programme Erasmus, comme s’il n’y avait qu’une seule nation. prêts à refuser les échanges bilatéraux avec des universités prestigieuses outre-Manche dans les années à venir.
Lorenzo Fornari